Ce matin, à 11 heures, nous étions (une fois n’est pas coutume) devant la Mairie du 16e arrondissement, avec des élus, des militants et des familles mal-logés. Sous la pluie, plus d’une centaine de personnes ont assisté à la pose d’une première pierre symbolique en faveur du logement social. Après les propos indignes du Maire, Claude Goasguen, qu’il a encore répétés en pleine séance du Conseil de Paris, c’était la moindre des choses. Avec Nicole Borvo, sénatrice PCF de Paris, ainsi qu’Alexis Corbière (PG, 12e), Emmanuelle Becker (PCF, 13e), Danielle Simonnet (PG, 20e) ou encore Alain Lhostis (PCF, 10e), nous avons dénoncé l’égoïsme social de quelques privilégiés quand des milliers de femmes et d’hommes attendent d’être dignement logés.
L’objectif de la Ville de Paris est d’atteindre les 20% de logements sociaux prévus par la loi SRU avant la fin de la mandature. Il s’agit d’un minimum dans une ville que la spéculation immobilière rend de plus en plus difficile à habiter. C’est un minimum et c’est la loi. Mais fidèle au modèle perfectionné par Nicolas Sarkozy à Neuilly, Claude Goasguen et d’autres élus UMP n’ont de cesse de protéger leurs petits ghettos de riches (et d’électeurs, sans doute). Ils n’ont aucune considération pour l’intérêt général, la mixité et la justice sociale. Ils propagent les pires caricatures sur les locataires du logement social (dont de nombreux « délinquants récidivistes », selon Jean-François Lamour) qui sont pourtant des Parisiens comme les autres. Ils peuvent s’attendre à de nombreuses autres poses de première pierre comme celle-ci. Jusqu’à ce que les familles soient logées.