J’ai appris hier la libération de Salah Hamouri. « Enfin » est le premier mot qui me vient à l’esprit. « Enfin », parce que l’emprisonnement de Salah n’aurait jamais dû avoir lieu. « Enfin », parce que cet emprisonnement est le couronnement honteux d’une mascarade judiciaire. « Enfin », parce que je suis allé le visiter en 2009 dans sa prison de Gilboa et qu’il m’a laissé un souvenir indélébile.
Le Tribunal militaire qui l’a jugé le 17 avril 2008, illégal au regard de l’ONU, ne disposait en effet d’aucun élément concret à charge, pas de témoignage probant contre lui, et aucune preuve de son appartenance au mouvement terroriste Front Populaire de Libération de la Palestine (FPLP). Qui plus est, il n’est pas accusé d’un attentat, ni même d’une tentative d’attentat, mais bien d’avoir eu l’intention d’en commettre contre Ovadia Yossef, chef spirituel du parti religieux d’extrême droite israélien SHASS. Délit d’intention donc. Et d'où vient cette accusation? Les services de sécurité israéliens l'auraient formellement reconnu, trois mois plus tôt, alors qu'il passait dans la rue à proximité du domicile de ce rabbin…