Lors du dernier Conseil de Paris, j’ai proposé une campagne d’information sur le blanchiment de la peau, un vœu voté à l’unanimité. En tant qu’élu du XVIIIe, je sais bien qu’au cœur même de Paris, à Château Rouge ou à Château d’Eau, des produits à base d’hydroquinone, de corticoïdes ou d’autres cocktails chimiques tout aussi détestables sont toujours en vente, un peu plus discrètement peut-être depuis l’interdiction en 2001.
Il s’agit d’un véritable problème de santé publique. Ces produits entraînent des maladies de peau et des cancers, mais également de l'hypertension, du diabète, une insuffisance rénale, la perturbation du cycle menstruel ou des problèmes osseux. Il y a urgence. On ne peut pas se contenter – comme aujourd’hui – de ne s’attaquer qu’au trafic, il faut prévenir. D’où cette campagne d’information.
Pourtant, il serait particulièrement hypocrite de s’arrêter au problème de santé publique – et de refuser de voir la question symbolique, sociale et politique qui affleure dès qu’il s’agit de la couleur de la peau.