Ils ont renoncé. Provisoirement, certes. Mais le projet de privatisation de la Poste est bel et bien suspendu. Henri Guaino n’a pas manqué de rapprocher cette décision du contexte de crise économique dans lequel nous sommes plongés. Incontestablement, la crise fait bouger des lignes. Il y a des choses qui ne sont plus supportables, plus soutenables. Le libéralisme est devenu un mot tabou. Ceux qui le prononçaient voilà quelques mois s’en mordent aujourd’hui les doigts…
Evidemment, Nicolas Sarkozy n’a pas renoncé pour autant à son projet initial. Il n’a pas renoncé au paquet fiscal, il n’a pas renoncé à la défiscalisation des heures sup, il propose aujourd’hui de déréglementer encore davantage le droit du travail (travail le dimanche, retraite à 70 ans…). Il reste qu’il est obligé de reculer sur ce dossier emblématique qu’est la privatisation de la Poste.
Il y a un an et demi, Nicolas Sarkozy a gagné la présidentielle en défendant des valeurs de droite. C’était la « droite décomplexée ». Au fond, sa victoire reposait sur l’idée que la promotion du mérite individuel vaut mieux que la défense d’intérêts collectifs. Et c’est justement ce système de valeurs qui est battu en brèche, en ce moment, avec la crise. La gauche aurait donc matière à être fière de ses valeurs, à les porter. Il serait temps.
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Rédigé par : alvarez | 03 novembre 2008 à 18:28