A l’ouverture de ce Conseil de Novembre, l’atmosphère qui a entouré la délibération relative au nouveau service public de l’eau était électrique. On sentait déjà que quelque chose avait changé. Cette remunicipalisation de l’eau, il faut le dire et le redire, est un acte politique fort, un geste essentiel en cette période de crise. Il marque notre détermination de faire une vraie politique de gauche à Paris. Quand le pouvoir d’achat maigrit comme peau de chagrin, nous avons besoin d’un bouclier social, nous avons besoin de services publics, nous avons besoin que la gauche assume sa gauche. Dans l’intérêt général de tous les Parisiens, soignons notre gauche.
A cet égard, c’est peut-être le seul enseignement positif du fiasco de Reims. Ce déplorable congrès du PS rappelle les socialistes à leur gauche. Quand j’y pense, j’enrage, parfois. J’enrage, car si on nous avait écoutés, on aurait évité un certain nombre de tergiversations et d’hésitations coupables. Que ne nous a-t-il plus écouté quand il s’agissait de refuser l’organisation du service minimum dans les écoles parisiennes ? Que ne nous a-t-il mieux écouté quand il s’agissait de ne pas privatiser la collecte des ordures ménagères ? La récente décision du Maire de ne pas privatiser la collecte dans les 16e et 9e arrondissement est bien sûr une bonne décision. Mais pourquoi ces cinq mois d’atermoiements ? Pourquoi cette houleuse séance du Conseil de Juillet ? Bref. Nous travaillons mieux, aujourd’hui : ne nous plaignons pas. La crise économique est passée par là. Le libéralisme vient de prendre un sacré coup de vieux – et ceux qui s’en réclamaient s’en mordent encore les doigts. Les temps changent, le vent tourne. Il faut espérer que ce ne soit pas un coup de girouette ou un coup dans l’eau. Il faut soigner sa gauche et garder le cap.
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