En septembre, c’est toujours un peu la même chose. Pendant deux ou trois semaines, je suis très occupé par la préparation de la Fête de l’Humanité. J’en oublie la petite dépression qui va me tomber dessus, à la fin de ce week-end-là, comme chaque année. L’atterrissage est toujours un peu difficile. Cette année, j’ai beaucoup débattu, notamment le samedi, avec des interlocuteurs divers, certains proches de moi, d’autres beaucoup moins. Mais au moins, on échange sans trop de langue de bois pour une fois.
Retour sur ma fête de l’Humanité, quand la politique redevient un dialogue et une discussion.
En début d’après-midi, ce samedi, j’ai croisé le fer avec Pierre-Yves Bournazel. Comme je le pressentais (voir un post précédent), il y a eu du sport. C’était une vraie confrontation. Il y avait beaucoup de monde pour voir deux jeunes élus du PCF et de l’UMP débattre. En y repensant aujourd’hui, j’éprouve une certaine fierté que ce soit la Fête de l’Humanité qui permette un tel affrontement. Au royaume de la langue de bois, de la liberté surveillée de la presse, de l’audiovisuel public menacé et de la démocratie muselée, un petit village résiste encore et toujours aux armées de la communication molle et du discours fadasse. La fête des communistes a ouvert portes et fenêtres que le pouvoir s’efforce de garder fermées.
Un peu plus tard, un autre débat m’attendait – sur les services publics, cette fois, avec Francis Würtz (député communiste européen) et Bernard Defaix (animateur du collectif national pour les services publics). Je n’ai pas beaucoup parlé de la menace de privatisation de la Poste sur ce blog, et je le regrette. C’est un sujet important car avec la Poste, c’est une étape nouvelle qui est franchie dans le démantèlement de nos services publics. Le lendemain, j’ai d’ailleurs participé à un débat concernant plus spécifiquement la Poste, sur le stand du XVIIIe arrondissement de Paris. La Poste est un symbole – c’est le symbole par excellence du service public, présent jusque dans les plus petites communes.
Samedi, en fin de journée, à l’invitation de l’association Pour la République Sociale (animée par Jean-Luc Mélanchon), j’ai retrouvé une conseillère de Paris, Danielle Simonnet, avec qui je me suis battu contre la privatisation de la collecte des déchets à Paris, en juillet dernier. Thème du jour : comment réinventer la gauche ? Le sujet est vaste. Nous tombons pourtant rapidement d’accord sur un certain nombre de lignes politiques à défendre. Le besoin de se réunir autour d’enjeux communs est très fort. On sent la lassitude des petites querelles, la nécessité de plus grandes ambitions. On discute beaucoup de la façon de dépasser le système capitaliste. Nos idées sont très proches, et nous faisons le même constat affligeant : la faillite sociale du capitalisme est totale. Le débat est lancé. On va se revoir, c’est certain. Finalement, les lendemains de fête ont du bon, quand on se réveille à côté d’une vieille connaissance : l’espoir.
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