Dans le Parisien de ce matin, on trouve une étude intéressante – mais biaisée – sur les jeunes salariés, réalisée par Euro RSCG et TNS Sofres. Biaisée, à mon sens, parce qu’elle ne s’intéresse qu’à sept grandes entreprises (Société Générale, Générali, Auchan, SNCF, Bearing Point, ArcelorMittal et Alstom). Pour aller vite, certains secteurs comme la finance sont surreprésentés, l’étude ne porte que sur un segment marginal de la population active (les grandes entreprises) et les profils des salariés ne sont évidemment pas représentatifs des jeunes qui débutent dans le monde du travail. Quid de l’emploi précaire, des PME-PMI, de la fonction publique – et j’en passe ? Quid de ceux qui n’ont pas accès au marché du travail ?
Néanmoins l’étude est intéressante. Pourquoi ? Parce qu’elle montre que les jeunes s’investissent plus que la moyenne dans leur entreprise, ce qui bat en brèche l’idée reçue de la légèreté et du manque de sérieux de la jeunesse. On est devenu bien sérieux quand on a dix-sept ans (ou un peu plus)… En revanche, cet investissement en temps et en énergie n’est pas sans contrepartie.
Les jeunes veulent que leur travail soit reconnu, analyse le Parisien (comme tout le monde, me semble-t-il, ceci dit). Reconnu en termes de salaire, mais aussi d’évolutions et de responsabilités. Les jeunes salariés français veulent des lendemains qui chantent, ils ne veulent pas que demain ressemble à hier ou à avant-hier. Pour aller vite, les jeunes salariés ne veulent pas être des esclaves. Ils ne sont pas prêts à tout sans contrepartie. Je trouve que c’est porteur d’espoir. L’entreprise est un lieu de pouvoir et de domination. Les jeunes salariés en sont conscients. Le paradoxe libéral, en revanche, c’est que les employeurs réclament tant – à corps et à cris – que les jeunes s’impliquent dans leur entreprise. Cependant, les salariés interviewés dans le Parisien témoignent tous des réticences de leur direction. D’un côté, on ne veut pas associer les salariés aux choix stratégiques de l’entreprise, de l’autre, on réclame leur dévouement total. Si ce n’est pas une contradiction, ça…
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Rédigé par : julien | 24 septembre 2008 à 10:23