Hier, j’ai rencontré l’avocat de Mumia Abu-Jamal. Pour ceux qui auraient un trou de mémoire soudain, Mumia Abu-Jamal est ce journaliste noir américain condamné à mort, au terme d’un procès pour le moins douteux, pour le meurtre d’un officier de police blanc. Depuis vingt-six ans, il est emprisonné à Philadelphie. Depuis vingt-six ans, il se bat avec ses défenseurs et ses soutiens pour obtenir un nouveau procès et établir son innocence. Il est devenu le symbole de la lutte contre la peine de mort. Sous la dernière mandature, la ville de Paris avait proposé de le faire citoyen d’honneur, mais depuis, l’ambassade américaine fait pression pour qu’elle ne donne pas suite.
La première affiche que j’ai collée pour le Parti Communiste, c’était un portrait de Mumia Abu-Jamal…
En discutant avec son avocat, je me suis rallié à son idée d’une délégation d’élus parisiens lui rendant visite au début de l’année prochaine. Nous dirions ainsi que la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris n’est pas vaine et que nous le soutenons. Pour que cette initiative soit efficace, il faut que cette délégation soit plurielle, qu’elle regroupe des élus de la majorité et de l’opposition. Parce qu’il ne faut pas oublier que l’abolition de la peine de mort en France a été votée par toute la gauche et une partie de la droite en 1981. Ce serait un beau symbole. Mumia Abu-Jamal mérite bien que tous les élus de Paris le soutiennent.
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