Bonne année et bonne rentrée !

C'est ma rentrée ce matin, après quelques jours de vacances. J'étais d'ailleurs l'invité de France Bleu Ile-de-France ce matin pour commenter l'actualité de ce début d'année. 2 sujets à l'ordre du jour : logement et sécurité. Sur le premier point, le moins qu'on puisse dire, c'est que la polémique lancée par Apparu a fait pschitt. Plus encore: elle s'est retournée comme un boomerang contre ses auteurs. J'ai eu l'occasion d'aborder le sujet dans mon billet précédent. L'idée selon laquelle Paris ne respecte pas la loi SRU est en réaité un gros mensonge visant à mettre dans le même sac des villes qui ont du retard mais s'efforcent de le combler et des villes qui déploient des trésors d'imagination pour ne pas faire sortir de terre le moindre logement social.

Il reste que le débat sur l'application de la loi reste entier. Je suis pour ma part convaincu qu'il faut non pas seulement accroître les pénalités financières contre les communes qui contreviennent à la loi, mais qu'il faut assortir ces pénalités d'une punition personnelle contre les maires récalcitrants. Je suis favorable à ce qu'ils soient déclarés inéligibles. Ce sont des maires hors-la-loi, ils méritent d'être traités comme des délinquants. Il est assez comique de voir ces élus de droite, qui nous appellent tous les jours et dans toutes les langues au respect de la loi, se précipiter pour l'enfreindre dès qu'elle ne les arrange plus. Alors, oui, trois fois oui, inéligibilité pour les maires délinquants !

Autre sujet, justement, qui a fait la une ces derniers jours : la délinquance et l'insécurité. On a beaucoup commenté la semaine dernière le refus du gouvernement de donner la réalité des chiffres sur les voitures brûlées le soir de la Saint-Sylvestre. On peut gloser à l'infini sur la nécessité - ou pas - de communiquer ces données. Ce qui est certain, c'est que Nicolas Sarkozy nous a bassinés depuis 2007 avec sa fameuse "culture du résultat. Manifestement, quand les résultats ne sont pas bons, on préfère nous les cacher. Tout cela en dit long sur une politique de sécurité qui se contente d'afficher - et qui n'affiche plus rien dès lors qu'il n'y a plus rien de valorisant à montrer. Il suffit d'ailleurs de constater que les vols avec violence ont explosé de 39% au cours des onze premiers mois de l'année 2010 dans l'aggomération parisienne pour se dire que leur échec est patent dans ce domaine aussi. Et comme on nous annonnce plus de 2800 suppressions de postes de policiers et de gendarmes en 2011, on se dit que les choses ne devraient pas s'améliorer dans l'année qui vient. Comme quoi, sur ce sujet, comme sur tous les autres, nous avons besoin de construire des réponses nouvelles.