Nous voilà rassurés ! La 17e chambre correctionnelle de Paris vient de rendre son jugement dans l’affaire qui a opposé Lalie Walker et son éditeur à la direction du Marché Saint-Pierre.
Dans son roman Aux malheurs des dames (éditions Parigramme, 2009), Lalie Walker inscrivait son intrigue policière au cœur du célèbre Marché Saint-Pierre (18e arrondissement). Ce dernier attaquait immédiatement l’écrivain, estimant que le livre nuisait à sa réputation et à son commerce.
Empêcher un artiste de s’inspirer du monde qui nous entoure est un crime contre la culture. A mon initiative, en mars 2010, le Conseil de Paris avait apporté son soutien à l’auteur et à l’éditeur. L’enjeu était de taille puisqu’il s’agissait de la liberté d’écrire et de créer. Le risque, celui d’une privatisation de l’imaginaire tout à fait inacceptable.
En déboutant et en condamnant la partie civile à verser des indemnités, le tribunal a reconnu la bonne foi de l’auteur et de l’éditeur. Surtout, en soulignant le caractère abusif de la procédure, il rappelle l’importance d’une création libre qui se nourrit de la réalité et du quotidien. Les prétentions incroyables des dirigeants du marché Saint-Pierre sont justement dénoncées : c’est une excellente nouvelle pour les artistes et la culture.
Formidable! je relaie...
Rédigé par : Valérie de Saint-Do | 19 novembre 2010 à 18:03