Vendredi 15 octobre, Lalie Walker et son éditeur, Parigramme, ont rendez-vous au tribunal correctionnel de Paris. Leur crime s’intitule Aux malheurs des dames (Parigramme, 2009), un roman policier dont l’action se situe au Marché Saint-Pierre, dans le 18e arrondissement. Ce dernier a entrepris une action en justice, estimant que l’ouvrage nuisait à sa réputation et à son commerce.
La procédure détestable engagée par le Marché Saint-Pierre se poursuit. Je n’imagine pas que le tribunal puisse condamner l’écrivain et son éditeur – ni interdire le livre – comme on le réclame. Je tiens d’ailleurs pour parfaitement scandaleux que le droit à l’imagination et à l’écriture puisse être remis en question de manière aussi grossière et inepte.
C’est un moment important pour les créateurs et pour le droit de créer. Les empêcher de s’inspirer du monde qui nous entoure serait un crime contre la culture. A mon initiative, le Conseil de Paris a apporté son soutien à l’auteur et à l’éditeur, au mois de mars 2010. Il faut déplorer cette atmosphère où l’on demande aux écrivains d’observer un droit de réserve et aux artistes de surtout ne pas trop en faire – et relaxer Lalie Walker.
C'est idiot de la part du Marché Saint-Pierre, complètement contre-productif...
Rédigé par : Last Equinoxx | 14 octobre 2010 à 09:43