A midi, rendez-vous à la station de métro Château Rouge, devant le bureau de poste du Boulevard Barbès – où l’on a décidé de supprimer des postes de guichetiers. Tant qu’à faire, en plus de la privatisation et du retrait des courriers recommandés dans le métro, quelques suppressions de postes, cela paraît logique. En vérité, c’est même très organisé. On le découvre un peu plus chaque jour. On détruit tout simplement un service public au prétexte des directives européennes et dans l’espoir de récupérer un peu d’argent. C’est très organisé et c’est minable.
Le côté positif de la chose, c’est que cela mobiliser les forces de progrès : du PS au NPA, en passant par le PCF (venu en nombre), les Verts et le Parti de Gauche. Tout le monde soutient les syndicats CGT et Sud à l’origine de la protestation. Certains salariés de La Poste se sont mis en grève. Lundi prochain, un grand mouvement contre la privatisation sera lancé, ainsi qu’une consultation populaire à Paris. Aux grands maux, les grands remèdes. Cela ne se passera pas comme cela.
Le rassemblement d’aujourd’hui était important. Parce qu’il marque une première étape du combat de cet automne contre la privatisation, mais aussi et surtout parce que tout le monde a répondu présent, salariés, usagers, responsables politiques et syndicaux. Sur le boulevard Barbès, nous étions une bonne centaine avec des journalistes à battre le pavé et à expliquer notre démarche.
Dans un quartier populaire comme celui-ci, la Poste assure un service qui ne se limite ni au courrier, ni à la banque. C’est un point de rencontre, un lieu d’explication et d’information pour tous les habitants. Supprimer des postes de guichetiers, c’est manquer de respect aux hommes et aux femmes qui vivent ici. C’est leur dire qu’ils ne valent pas la peine qu’on leur consacre trop de temps et trop de moyens. La Poste est à tout le monde. C’est un bien qui n’est pas marchand. Et quand le gouvernement tente de revendre quelque chose qui ne lui appartient pas, il ne doit pas s’étonner de nous trouver sur sa route.
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