En février, Lounis avait été une première fois convoqué au tribunal pour avoir vendu l’Humanité Dimanche « à la sauvette » sur le Marché Dejean, en 2007. Relaxé le 18 février 2009, il était une nouvelle fois convoqué aujourd’hui, pour la même affaire. On lui demandait en effet de s’acquitter d’une majoration de 22 euros de son amende…
Ce matin, le tribunal a définitivement déclaré « l’action publique éteinte », qualifiant cette ultime convocation « d’erreur administrative ». Le juge a reconnu que l’on avait « frisé le ridicule » dans cette procédure. Ces mots très durs sont à la hauteur de l’imbroglio judiciaire. Ils disent aussi le climat très difficile et les menaces qui pèsent aujourd’hui sur les libertés et sur la presse.
L’exceptionnelle mobilisation autour de Lounis doit en effet nous inviter à une vigilance de tous les instants pour continuer un combat plus essentiel que jamais à l’heure où l’on voudrait nous faire croire que l’information est une marchandise comme les autres – et les vendeurs de l’Humanité, des vendeurs « à la sauvette ».
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