Comme d’autres Parisiens, j’ai découvert en lisant le blog de mon excellente collègue Marinette Bache, Présidente du Groupe MRC au Conseil de Paris, qu’elle allait voter pour la liste du Front de Gauche aux prochaines élections européennes. Depuis le début de la mandature, nous avons souvent proposé des vœux communs, nous avons porté les mêmes valeurs et défendu les mêmes causes. Le service public, la laïcité, la santé pour tous, ce sont des thèmes que nous avons en commun. C’est pourquoi je me réjouis de la savoir encore une fois à nos côtés. Et je veux saluer ici ce courage dont je ne doutais pas – mais qu’il faut remarquer quand même car d’autres ne l’ont pas.
Ce que j’apprécie tout particulièrement à la lecture de son post du 1er juin, c’est qu’elle argumente et qu’elle affirme ses convictions. Sa décision n’est pas par dépit, elle n’est pas prise au hasard. Elle sait tout ce qui nous rapproche, elle sait aussi les quelques points qui nous séparent. Mais comme les communistes, le parti de gauche et bien d’autres, elle fait le choix du rassemblement d’une gauche responsable et républicaine. D’une vraie gauche sociale qui refuse le grand écart entre les vœux pieux et la poursuite d’une politique européenne libérale.
Parmi les soutiens aux listes du Front de Gauche, il y a beaucoup des hommes et des femmes de toute sensibilité de gauche : intellectuels, syndicalistes, acteurs sociaux ou politiques, artistes, universitaires, etc. C’est la preuve que nos propositions sonnent juste dans cette campagne qui voudrait faire comme si de rien n’était. Comme s’il n’y avait pas de crise, comme si le traité de Lisbonne n’existait pas. L’annonce de Marinette Bache sur son blog est pour moi particulièrement symbolique. Parce que je sais qu’elle ne le fait pas par calcul ou par opportunisme. Et j’espère que bien d’autres lui emboîteront le pas. Comme me le disait avec malice un élu socialiste, ce matin : il se passe bien des choses dans le secret de l’isoloir.
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