Lundi 15 juin, un jeune Colombien, Juan Pablo Guttierez, victime d’une agression, porte plainte au commissariat de la Goutte d’Or, dans le 18è. Mis en garde à vue, il est insulté et frappé. Affligé de lésions à l’oreille interne et d’une perte d’audition de 40%, il est finalement relâché en même temps que son agresseur dont il redoutait les représailles. Etrange inversion des rôles qui voit le plaignant traité comme un criminel.
Cet événement n’est malheureusement pas isolé. Il s’inscrit dans une très inquiétante série de
bavures et de mauvais comportements policiers dans le 18e. Entre autres brutalités :
En septembre 2007, des policiers usurpent l’identité d’un CPE du collège Maurice Utrillo pour convoquer et interpeller des parents d’élèves.
En septembre 2008, à la suite d’un contrôle d’identité, une femme est frappée, jetée à terre, insultée et mise en garde à vue. Diabétique, on lui refuse la prise d’un morceau de sucre. On imite sa signature sur le procès-verbal.
La régularité de ces bavures, leur grande violence, leur recrudescence, tout cela commence à faire beaucoup…
Suite aux événements du 15 juin, mon amie Nicole Borvo, sénatrice de Paris, a saisi la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité.
En tant qu’élu du 18e, j’ai adressé aujourd’hui une lettre au Préfet de Police pour lui demander qu’il mette de l’ordre dans la police de l’arrondissement et fasse cesser ces comportements inqualifiables. Je porterai un vœu en ce sens au prochain Conseil de Paris du 6 Juillet demandant au Maire de Paris d’intervenir à son tour en direction du Préfet. Parce que le 18ème n’est pas un Far West…
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