Invité par la FFT à venir assister à une présentation du projet d’extension de Roland Garros, je n’ai pas résisté à assister aussi au match Monfils - Federer. Pourtant, au téléphone, quand on m’a dit : « n’hésitez pas à venir avec votre épouse » - j’ai écrasé un demi-sourire. Le Tennis est un monde étrange, très compassé, très engoncé. Ce qui n’empêche pas le plaisir d’un bon match de temps en temps. Pour l’occasion, j’ai proposé à ma collègue et amie Emmanuelle Becker d’être l’épouse d’un après-midi.
Arrivé à l’entrée de la tribune présidentielle, on me retient : « vous devriez vous habiller autrement ». Surpris, je me regarde de bas en haut : un polo, un jean, des baskets. Loin d’un costume trois pièces, mais rien de négligé. A mon regard d’incompréhension, on m’explique doctement que le port de la chemise est obligatoire. Au Conseil de Paris, non. A croire que Roland Garros est une antichambre de l’Assemblée Nationale. Je tente de m’expliquer mais la règle du jeu est inflexible. Sur le terrain, les joueurs s’échauffent sous un soleil de plomb. Eux, ils sont en short, au moins.
En désespoir de cause, je me fais indiquer la boutique de vêtements la plus proche. Je m’éloigne sans très bien savoir ce qui doit l’emporter d’une étiquette vieillotte ou de cette impression que c’est quand même un peu trop, tout cela… Finalement, au sortir de quelques tergiversations, je rentre quand même – sans chemise. Le premier set est accroché. Je remarque à peine les regards noirs qu’on me jette. Il faut dire que je suis le seul à porter un polo. J’ai une pensée pour mes voisins qui transpirent sous une veste et une chemise. Au moins autant que les joueurs. Décidément, le Tennis est un monde étrange.
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