Je vais être franc. J’étais assez pessimiste sur le Congrès du Parti communiste. Je le suis beaucoup moins depuis quelques jours. Pas seulement parce que je reviens d’une semaine de vacances… J’ai au moins deux motifs d’espérer.
Au Parti Communiste, les adhérents ont choisi. A Paris comme ailleurs, ils ont voté pour le texte proposé par notre Conseil national. Pourquoi les communistes ont-ils fait ce choix ? Dans un contexte de crise de notre direction et d’échecs électoraux répétés, cela n’avait rien d’évident. Il faut écouter ces adhérents, et en tirer au moins deux conclusions. Tout d’abord, les communistes sont attachés à leur Parti, ce qui ne veut pas dire que le Parti tel qu’il est aujourd’hui leur convient. Au contraire. Ensuite, ils ont dit qu’ils ne veulent pas d’un repli sur soi, d’un Parti recroquevillé sur lui-même.
Et puis, il y a l’histoire qui nous rattrape. C’est ainsi et c’est très bien. En quelques semaines, deux événements d’ordres et d’importances divers nous interpellent : la crise financière et la situation du Parti Socialiste.
En ce qui concerne la crise, je demeure persuadé que si elle nous donne raison – malheureusement, devrais-je dire, parce que les plus fragiles en payent le prix fort – elle ne valide pas comme par miracle l’existence du Parti Communiste. Elle nous offre l’occasion de penser les changements dont nous avons besoin pour rompre avec le capitalisme. La crise ne nous donne pas une assurance d’exister, elle nous confère un programme de travail.
En ce qui concerne le Parti Socialiste, il ne s’agit pas de se réjouir mesquinement de ses difficultés. En revanche, il faut saluer le courage de ceux qui l’ont rappelé et le rappellent à ses vraies valeurs, de gauche – au prix parfois de le quitter, comme Jean-Luc Mélenchon. Cela a bien évidemment des conséquences sur nos débats à nous. Comment pourrait-il en être autrement ? Et je le dis franchement : la décision de Jean-Luc Mélenchon est une très bonne nouvelle. Des possibilités de rassemblement s’offrent à nous. Nous ne pourrons plus dire que nous n’avons pas d’alliés potentiels. Depuis plusieurs mois, au Conseil de Paris, les positions communes entre les élus communistes et les élus proches de Jean-Luc Mélenchon allaient dans ce sens. Depuis le référendum européen, une partie de la gauche n’arrive plus à suivre le PS et ne veut pas de l’aventure sans lendemain de la LCR / NPA. Elle aspire à se retrouver autour de projets communs. C’est le rôle des communistes de le rappeler et de l’affirmer. Oui, notre rôle – qui me paraît plus essentiel et plus déterminant que jamais à la lumière de ces dernières semaines. A nous de l’assumer.
On rêve.
Le PCF s'enfonce dans des querelles de clocher, les trois textes sont tous plus mauvais les uns que les autres, et bien en deça d'un début de rénovation de la pensée communiste, pour s'enfermer dans un clochemerlesque débat interne auquel plus personne ne comprend quoi que ce soit. Ces luttes picrocholines n'amusent plus en interne d'ailleurs, car l'abstention y est énorme. Ce combat de nains est au PCF ce que les luttes fraticides sont au PS, ou les manoeuvres tactiques de bas étage et à 15 bandes sont à la LCR.
Pauvre gauche.
Il faut voir la situation comme elle est, pas comme on aimerait qu'elle soit.
A l'heure ou le capitalisme s'effondre, plus personne à gauche n'est là pour donner une perspective de société : c'est donc la droite qui va rafler la mise, et imposer ses solutions.
dommage, la prochaine crise, c'est dans 70 ans.
Les idiots ne sont meme plus utiles.
Rédigé par : Nasser Mandchouf | 13 novembre 2008 à 12:41