Ce matin, la conférence de presse avant le Conseil d’Octobre. Au menu, le budget et la vidéosurveillance. L’un des journalistes me demande si ce n’est pas une erreur d’augmenter les impôts juste au moment où le pouvoir d’achat des parisiens est menacé par la crise. Tiens, un néo-keynésien ! Il n’est pas absurde de croire qu’en temps de crise économique, on baisse les impôts pour soutenir le pouvoir d’achat. Récupérer là ce qu’on perd ici. Soutenir la consommation. C’est un modèle économique. Mais ce n’est pas exactement le mien, en ce qui concerne Paris. Je crois en effet que ces nouvelles ressources fiscales vont permettre de mieux protéger les Parisiens contre la crise : notre « Bouclier Social », en somme.
Quand certains créent des « boucliers fiscaux », il faut bien que d’autres créent des « boucliers sociaux » pour les compenser. Le problème, c’est de financer le « bouclier social » avec des taxes locales beaucoup moins justes que l’impôt sur le revenu contre lequel le « bouclier fiscal » défend les plus riches. C’est pourquoi, il faut augmenter cette fiscalité locale avec prudence. Mais l’argent des Parisiens reviendra aux Parisiens. Grâce à eux, nous allons pouvoir financer des équipements publics, tenir nos engagements sur la santé ou le logement. C’est ainsi qu’on lutte contre la crise. Les Parisiens ont des droits : droit à la culture, à l’éducation, aux soins, au logement. Crise ou pas crise, nous lutterons pour ces droits. L’impôt, cela sert aussi à ça.
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