Ce matin, petite réunion de l’exécutif municipal à l’Hôtel de Ville avec les adjoints au Maire et les Présidents des groupes de Gauche. Au menu, la hausse des impôts, bien sûr. J’interviens pour soutenir cette augmentation, validée par les électeurs, mais je m’efforce de calmer mes amis Les Verts qui voudraient qu’elle soit encore plus importante. J’explique que ces impôts ne sont pas les plus justes qui soient. Je trouve qu’il y aurait quelque chose d’absurde à ce que la gauche compense par des impôts injustes la baisse orchestrée par la droite des impôts les plus justes – comme l’impôt sur le revenu. L’adjoint aux finances hoche la tête. Je pense que je me suis fait comprendre. Pourtant, je vois un murmure étonné qui se propage d’un bout à l’autre de la salle.
On chuchote, on m’envoie même des SMS. On est surpris, on se gratte le menton et le cuir chevelu – et l’on me demande si c’est bien le Parti Communiste qui réclame qu’on n’augmente pas trop les impôts. J’ai un soupir. L’impôt, oui, mais quel impôt ? Est-il normal qu’à Paris, l’on paye parfois bien plus pour un logement HLM construit dans les années 60 que pour un appartement coquet en plein Marais ? Le calcul des impôts locaux est obsolète et parfois un peu absurde. Il ne suffit pas d’augmenter les impôts pour que je sois content. Non, non, non. Je ne suis pas une caricature sur pattes. Je voudrais bien que l’impôt soit juste, avant de l’augmenter. Je voudrais qu’on redistribue la richesse – pas qu’on tire une ligne de budget en plus. Les collectivités locales ne vont pas faire payer les plus pauvres pour les cadeaux que la droite fait aux plus riches. Et voilà ce que c’est que le communisme…
Entièrement d'accord !
De la même manière que les communistes n'en ont rien à cirer que la banque américaine soit "nationalisée" pour préserver le capitalisme, les communistes n'ont rien à cirer des impôts injustes.
L'impôt est un outil qui, s'il est progressif, peut servir à la répartition des richesses. Les communistes sont soucieux de ce caractère progressif ; et, si ce n'est pas le cas, ils doivent être remis en question, voire combattus s'ils sont dégressifs.
C'est dans cette optique qu'on se bat contre les taxes et plus particulièrement la TVA !
Rédigé par : Arnaud FELDMANN | 10 octobre 2008 à 19:43