Aujourd’hui, je suis à l’Hôtel de Ville et je prépare, encore et toujours, le Conseil de Paris de demain. Et pourtant, je ne suis pas favorable au travail le dimanche. Mais comme les Parisiennes et les Parisiens sont mes seuls patrons, je fais une exception. Demain, la communication du maire portera sur la rentrée scolaire : j’enseignais encore il y a quelques mois et je me sens obligé de trouver les mots justes pour lui répondre. La casse de l’éducation nationale pour tous est en marche – tout ce que la ville pourra faire contre est bienvenu.
Avouons-le, rentrée scolaire ou pas, je travaille toujours le dimanche qui précède le Conseil de Paris. Comme d’autres élus, comme beaucoup de leurs collaborateurs. Le temps de la politique est celui-là, irrégulier, pressé, parfois cruel – quand on n’a pas le temps de tout faire. Etre élu n’est pas entièrement de notre fait. Finalement, ce sont les électeurs qui tranchent. C’est eux qui nous permettent d’exercer notre mandat sous leur contrôle. Le métier de la politique, ce n’est pas d’être élu, contrairement à ce que certains veulent croire. C’est toute la différence entre la démocratie et une république de notables – vers laquelle nous nous dirigeons pourtant, à en croire les politologues.
Le métier de la politique, c’est aujourd’hui et demain, c’est le Conseil de Paris. A 9 heures 30, je serai devant la porte de la salle du Conseil pour défendre ce que je crois juste pour les Parisiens. C’est le sens de mon intervention sur l’école. C’est le sens aussi de nos vœux sur le logement dans l’une des villes les plus chères du monde. C’est encore le sens de nos interventions sur la coopération entre Paris et Jérusalem, sur l’extension du Stade Roland Garros, la Poste, la vie nocturne, les contrôles d’identité abusifs dans le 10e arrondissement ou l’AP-HP. Une série de faits, de projets, de propositions, qui couvrent tout le spectre de la politique municipale. Une série de combats apparemment distincts. Mais attendons la fin du Conseil quand on aura assez de recul pour voir le dessin dans son ensemble. C’est quand on relie ces points entre eux qu’on trace le contour d’une ville que l’on souhaite pour ses habitants. C’est à ce moment-là que l’on sait si on a correctement rempli sa mission.
Commentaires
Vous pouvez suivre cette conversation en vous abonnant au flux des commentaires de cette note.