Décidément, on ne recule devant rien. Alors que le gouvernement ne cesse de protester de ses bonnes intentions en ce qui concerne le logement, la réalité démontre tous les jours qu’il n’en est rien. Avec son lot de drames, de mesquineries, d’indifférence au sort des mal-logés. Dernier épisode en date, l’Hôtel Comète au 116, rue Ordener dans le 18e arrondissement. Neuf locataires âgés, qui ont toujours payé leur loyer, sont menacés d’expulsion suite à la décision de la propriétaire de transformer son établissement en hôtel de prestige.
Les locataires ont entrepris de nombreuses démarches : négociations avec le propriétaire, actions judiciaires, inscriptions sur la liste de demandeurs HLM. Ils ont déposé des dossiers DALO, dont 6 ont déjà reçu une suite favorable. Il s’agit de personnes fragiles, souffrantes, aux moyens limités, qui vivent dans la crainte permanente de se retrouver brutalement à la rue. Leur seule faute est de ne pas avoir les moyens de se loger ailleurs. C’est pourquoi leur expulsion est scandaleuse. Elle montre une fois de plus que la Préfecture de police est dans la droite ligne de la politique gouvernementale : prétendre défendre au logement d’une main, expulser de l’autre.
Avec mon ami Gérald Briant, adjoint au Maire du 18e, nous participerons à un rassemblement sur place, demain à 18 heures. J’ai également écrit une lettre au Préfet de Police. Je prépare un vœu au Conseil d’Arrondissement pour demander au Maire de Paris d’intervenir. Je connais l’hôtel en question et il serait déjà très urgent de faire des travaux de rénovation pour permettre aux locataires un logement décent. On ne peut pas nier la vétusté des lieux, on ne peut que le déplorer. Mais il est inacceptable que pour résoudre une situation difficile, on se contente d’expulser. Débrouillez-vous, c’est tout ce que ce gouvernement sait dire.