Le blog de Ian Brossat

Une feria, une Fête de l'Huma, et ça repart !

Quelques nouvelles. Je ne vous en ai pas donné beaucoup ces derniers temps. Il faut dire que ces dernières semaines ont été particulièrement chargées. Un petit passage par la feria d'Arles d'abord, à l'invitation de mon ami Nicolas Koukas, adjoint au Maire et secrétaire de la section du PCF, qui m'a fait découvrir sa ville dirigée depuis 2001 par un maire communiste, Hervé Schiavetti. Une belle ville, une équipe municipale motivée et des communistes manifestement prêts à en découdre à quelques encablures des échéances de 2012. Tout cela m'a laissé une forte impression.

Ici, aux côtés des communistes arlésiens, entouré par Nicolas Koukas, Véronique Ponzé, adjoints au maire d'Arles, et Hervé Schiavetti, à ma droite.

Et la semaine suivante, place à la Fête de l'Huma. une belle Fête cette année, sans doute plus politique que les autres. J'ai été très frappé par l'accueil réservé par le public à notre candidat Jean-Luc Mélenchon. Beaucoup d'enthousiasme et d'attentes manifestement. Tant mieux !

 

Plus que jamais pour la reconnaissance d’un Etat Palestinien

Le 17 septembre, à l’initiative des Présidents des groupes d’amitié France-Israël de l’Assemblée Nationale et du Sénat, une centaine de parlementaires a signé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy pour qu’il s’oppose à la résolution de l’O.N.U. relative à un Etat palestinien.

Alors que la situation politique évolue rapidement au Proche-Orient, et qu’une majorité des membres de l’O.N.U. a d’ores et déjà reconnu l’Etat Palestinien, des élus demandent au Président de la République d’utiliser le veto français. Parmi eux, plusieurs parlementaires parisiens, issus du Parti Socialiste comme de l’UMP.

Cette prise de position est d’autant plus surprenante que certains d’entre eux sont Conseillers de Paris, et que le groupe Socialiste avait voté à l’unanimité en juillet dernier, un vœu présenté par le groupe PCF / PG exigeant la reconnaissance d’un Etat Palestinien. Elle est affligeante, alors même que cette admission permettrait la relance d'un véritable processus politique de règlement du conflit sur la base du droit international et des résolutions de l'ONU. 

Claude Guéant veut faire place nette sur les Champs-Élysées

Claude Guéant n’en est pas à son coup d’essai. Le gouvernement non plus, d’ailleurs. Son art de l’amalgame nauséabond, il le peaufine depuis quelques années déjà. Hier, la charge du ministre de l’Intérieur contre la « délinquance roumaine » avait un petit air de déjà-entendu. Ce qui est neuf, en revanche, c’est la manière dont il recycle une vieille mesure comme le décret anti-mendicité. Une mesure médiévale, ou quasi, qu’on a déjà appliqué en France, à de maintes reprises, sans aucune démonstration d’efficacité – mais toujours, en revanche, avec une bonne dose de discrimination et de stigmatisation. Mais c’est ainsi. Et dès cette semaine, semble-t-il, un arrêté sera pris pour interdire la mendicité sur les Champs-Élysées. La plus belle avenue du monde : sans pauvreté, sans misère, sans ombre au tableau.

Le Préfet de Police de Paris est hors sujet

A la suite du rassemblement des habitants et des élus de la porte de la Chapelle (18^e) qui réclament la réouverture du commissariat de la rue Raymond-Queneau, la Préfecture de Police répond dans le Parisien d’aujourd’hui.

Alors que le quartier souffre d’une explosion de la délinquance, elle indique que les anciens locaux du commissariat, fermé par Nicolas Sarkozy en 2006, seront réaffectés à la Brigade d’Assistance aux Personnes Sans Abri (BAPSA). L’utilité de ce service n’est pas à démontrer – mais quel est le rapport ?

Le gouvernement et la Préfecture de Police sont hors sujet. Plus grave, ils répondent sciemment à côté et s’entêtent. Ils font mine de ne pas entendre les protestations des habitants qui réclament le retour d’une présence policière. Il faudra pourtant s’en expliquer devant eux : bon courage, Monsieur le Préfet.

Les hypocrisies de Claude Guéant

Ce matin, à deux pas de la porte de la Chapelle, le gouvernement se prêtait à une drôle d’hypocrisie. Une provocation, ou quasi. A moins que finalement, tout cela ne soit parfaitement logique. Jugez plutôt : dans un quartier gangrené par la délinquance (drogue, prostitution, trafic et dégradations de véhicules), Claude Guéant inaugure en grande pompe un commissariat tout neuf. Mais pour la police ferroviaire. Car à moins de 100 mètres de là, l’ancien commissariat de la rue Raymond Queneau, fermé par Nicolas Sarkozy en 2006, disparaît sous les détritus et les ordures. La population, elle, se mobilise depuis presque cinq ans pour sa réouverture – mais visiblement le ministre a d’autres priorités.

La Droite populaire ou comment devient-on homophobe...

Certes, ce n’est pas la première fois – et cela ne devrait plus me surprendre. Mais quand même. Sous l’impulsion de Richard Maillé, les députés de la droite populaire, ces partisans de la droite dure et sans complexe réclament aujourd’hui de Luc Chatel, le ministre de l’Education Nationale, qu’il retire des manuels scolaires de SVT 1^ère (Sciences de la Vie et de la Terre pour la classe de première) les quelques lignes consacrées à la théorie de l’identité sexuelle.

Cette dernière affirme en effet que naître homme ou femme n’est pas tout, qu’une identité sexuelle s’élabore tout au long de la vie.