Vous vous souvenez certainement de l'affaire du boîtier anti-jeunes placé à l'entrée d'un magasin Ed du 19ème arrondissement. Mon amie Emmanuelle Becker avait dénoncé l'installation de ce dispositif. La direction de Carrefour, dont dépend l'enseigne, nous avait répondu qu'il s'agit en réalité d'un appareil censé éloigné les rats dont les jeunes ne sauraient pâtir. Il a suffi que quelques jeunes se rendent sur place pour que l'argumentaire d'Ed soit réduit à néant. Entre-temps, la direction de l'entreprise a tergiversé. Elle l'a d'abord débranché, le temps que la polémique s'apaise.
Elle l'a rebranché quelques jours plus tard, pensant sans doute que l'orage était passé et que tout pourrait continuer comme avait. C'était compter sans l'entêtement de quelques journalistes qui font bien leur travail et sans l'esprit de suite des élus communistes qui sont revenus à la charge. Résultat: aux dernières nouvelles, il est à nouveau débranché. Cette comédie peut durer longtemps. Il serait temps de tirer un trait définitif sur l'usage de ces appareils. Dès le prochain Conseil de Paris, nous allons porter cette exigence.
Sur un autre front, celui du logement, quelques nouvelles, et quelques preuves pas inintéressantes. Jeudi dernier, avec le groupe PCF/PG au Conseil de Paris, nous avons organisé un rassemblement devant un terrain situé Porte d'Auteuil. 177 logements sociaux doivent sortir de terre sur cet espace. Ils sont tous bloqués par une association de riverains, Porte d'Auteuil Environnement, qui a déposé des recours administratifs à cette seule et unique fin. Je vous fais grâce des arguments développés qui vont de la défense de l'écologie aux risques de "terrorisme urbain" qu'un tel projet risquerait d'engendrer. Pensez-y, quelques logements sociaux dans un arrondissement qui en compte 2,5% ! Pour ces gens-là, un logement social de plus, c'est un logement social de trop. Mais ce qui m'intéresse, ce n'est pas seulement cela. Ce sont les liens entre ces associations et la mairie du 16ème arrondissement. A chaque fois que nous interpellons le Maire du 16ème, Claude Goasguen, lorsque de tels projets sont bloqués, il nous répond qu'il s'agit d'associations de riverains indépendantes qui n'ont pas la moindre connexion avec la mairie du 16ème. J'ai donc eu la curiosité de naviguer sur le joli site de l'association en question. Et nous y découvrons de bien belles choses. D'abord, l'association rend hommage, à plusieurs reprises, au Maire du 16ème. Surtout, dans son rapport financier 2009, elle fait figurer noir sur blanc une "subvention de M. Goasguen dépensée pour manifestation du 24 /11/ 2007" contre ce projet de logements sociaux. Voilà sans doute ce qu'on appelle une indépendance toute relative. Ils sont indépendants, mais ne disent pas non à un petit chèque de temps à autre...
De cela et de bien d'autres sujets, il sera question lors de la cérémonie des voeux du groupe PCF/PG au Conseil de Paris jeudi 13 janvier à 18h30 à l'Hôtel de Ville. C'est dans deux jours. On compte déjà plus de 300 inscrits, tant et si bien que nous avons dû prévoir un salon plus vaste que celui réservé initialement. Tant mieux. Et n'oubliez pas de vous inscrire. Un coup de fil (01 42 76 57 68), un mail ([email protected]) et l'affaire est jouée.
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