Quelques remarques en forme de bloc notes...
Mon précédent papier sur l'affaire des "accompagnants sexuels" au bénéfice des personnes handicapées m'a valu bien des remarques, quelques soutiens appuyés, quelques critiques, parfois violentes. Certains m'ont même dit que j'étais réac. Encore un peu, et on me qualifiera d'ennemi des libertés publiques. Le compliment venant de camarades socialistes qui ont voté des deux mains en faveur de la vidéosurveillance à Paris, je relativise... Malgré ces réactions diverses, je persiste et signe. La prostitution est toujours une forme d'exploitation. A ce titre, elle mérite d'être combattue, quelles qu'en soient ses formes. Et comme à chaque fois qu'on veut faire reculer l'exploitation, il faut s'en prendre non pas à ses victimes, mais à ceux qui en tirent profit - en l'occurrence les filières du proxénétisme et les clients qu'il faut pénaliser.Voilà pourquoi cette affaire d'accompagnants sexuels me fait bondir.
Cela dit, je n'ai pas passé tout mon week-end à cogiter sur cette histoire. Vendredi, j'étais au Conseil national du PCF. Au menu, l'avancée du Front de Gauche. Et, pour la première fois, Pierre Laurent a donné quelques éléments sur notre calendrier de décisions en vue des échéances de 2012.Nous avons enfin pu mettre les pieds dans le plat, et ce n'est pas une mauvaise chose, loin de là. On peut considérer, et c'est mon cas, que l'élection présidentielle est une plaie pour le débat public parce qu'elle conduit à une personnalisation à outrance de la vie politique. Mais on ne peut pas faire comme si elle n'existait pas. Elle demeure, quoi qu'on en pense, l'élection maîtresse, celle qui intéresse le plus les Français. Il nous faudra donc choisir le candidat du Front de Gauche. Je n'ai pas encore d'idée définitive. Certains disent Chassaigne, d'autres Mélenchon. On verra. Je sais deux choses, en tout cas. La première, c'est qu'il ne suffit pas de présenter un candidat communiste pour renforcer le Parti Communiste. Je n'ai pas le sentiment que le PCF soit sorti en pleine forme des échéances de 2002 et 2007. La seconde, c'est que le Front de Gauche est la meilleure chose qui nous soit arrivée depuis 2002. C'est ce choix stratégique là qui nous a permis de sortir de la nasse et de commencer à recréer un espoir à gauche. Honnêtement, quand je vois l'état lamentable du débat à gauche, je me dis que la responsabilité qui pèse sur nos épaules n'en est que plus grande. C'est donc à partir de tout cela qu'il faudra se décider.
Tout n'est pas suspendu à cette échéance-là, évidemment. Les luttes se mènent aussi au présent. J'en viens ainsi à une bonne nouvelle. Depuis des mois, les élus Communistes et du PG à Paris dénoncent le sort réservé aux gens du voyage. Dans ce blog, j'avais déjà eu l'occasion de dénoncer l'attitide de la droite et de l'Etat qui cherchent par tous les moyens à empêcher la Ville de Paris de mettre en place des aires dédiées aux gens du voyage dans la capitale. Le Préfet de Région a trainé des pieds depuis deux ans pour réunir la Commission consultative des gens du voyage qui réunit les associations, les élus de Paris et l'Etat, et qui a été conçue pour élaborer des solutions concrètes. A force de multiples relances, le Préfet a enfin daigné convoquer cette réunion. Elle aura lieu demain, à 10 heures. Je sais que mon amie Aline Arrouze, conseillère de Paris, qui représente notre groupe au sein de cette commission aura à coeur de dénoncer la politique de l'Etat dans ce domaine. En espérant que tout cela permette de déboucher enfin sur des avancées concrètes...
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