Oh surprise... L'info m'avait échappé. C'est ma collègue et amie Henriette Zoughebi, Vice-Présidente du Conseil régional qui a attiré mon attention sur un colloque qui aura lieu demain. Le sujet: « handicap : affectivité, sexualité, dignité ». Jusque là, tout va bien. Sauf que le parrain de cet événement est Marcel NUSS, militant du droit à la prostitution rebaptisé « accompagnement sexuel pour les personnes handicapées ». Interviendront dans ce colloque des militants suisses de l’ « accompagnement sexuel ». Et l'embêtant, c'est que la Ville de Paris, par le biais de l'adjointe compétente est partie prenante de cet événement...
Cette initiative me choque. Elle revient, de fait, à faire la promotion de la prostitution. Elle est d’autant plus malvenue qu’elle intervient à un moment où les réseaux de prostitution font de plus en plus de victimes.
Rappelons le : quel qu’en soit le bénéficiaire, la prostitution est toujours un esclavage en ceci qu’elle traite l’être humain comme un bien de consommation. Elle ne devient pas plus tolérable dès lors qu’elle profite à des personnes en situation de handicap. Adopter cette position, c’est partir du principe que les personnes fragilisées par leur handicap ne sont pas en droit d’espérer un épanouissement sexuel autre que dans le cadre d’une relation tarifée. Cette attitude s’apparente à un renoncement. C’est aussi un bras d’honneur fait aux associations féministes qui se battent pour en finir avec l’exploitation sexuelle, au lendemain de la journée contre les violences faites aux femmes.
Il serait inconcevable de céder ainsi à de tels raisonnements et de présente une exploitation esclavagiste sous le jour d’un accompagnement humain. Il est encore temps d'y réfléchir à deux fois...
Quelle est la différence entre la prostitution (choisie) et les hommes qui utilisent leur corps à l'usine? En quoi l'un serait plus ou moins admissible que l'autre? Quand un ouvrier marchandise sa force de travail, ce n'est pas son corps? Une prostituée n'a pas de savoir-faire?
Il y a aussi de plus en plus d'associations féministes qui se battent pour que l'on distingue prostitution choisie et subie et qui ne souhaitent pas que les prostituées soient stigmatisées.
Rédigé par : Camille | 26 novembre 2010 à 09:48
http://www.leparisien.fr/societe/moi-pascal-50-ans-assistant-sexuel-26-11-2010-1166338.php
Rédigé par : biffins dile de france | 26 novembre 2010 à 11:44