Dans le Parisien de ce matin, interrogé sur la délinquance dans le quinzième arrondissement, Jean-François Lamour dit ce qu’il a sur le cœur, et cela vaut le détour : « depuis six ou sept ans, la Mairie de Paris nous envoie des familles du nord de Paris en grande difficulté avec, chez certaines, des délinquants récidivistes ». Visiblement pour le Président du groupe UMP, tout cela est d’une lumineuse simplicité. Bouffi de haine de classe et de mépris pour les habitants des arrondissements populaires, il ne recule devant aucune indignité.
C’est pourquoi, avec mes collègues élus du nord-est de Paris, nous exigeons de Jean-François Lamour qu’il retire ces propos et qu’il s’excuse auprès des Parisiens. Nous n’accepterons pas que nos quartiers et ceux qui y vivent soient ainsi stigmatisés par un responsable politique municipal de premier plan.
Le Président du groupe UMP ferait mieux de se tourner vers les vrais responsables de la montée de l’insécurité, notamment dans son propre arrondissement : la chute des crédits de l’Etat aux associations, la mise à sac de la politique de la Ville, la casse de l’école publique, ou la baisse des effectifs policiers. Ce n’est pas la mixité sociale qui provoque l’insécurité, c’est la politique du gouvernement. Ces propos insultants ne visent qu’à masquer cette triste réalité. Jean-François Lamour, lui, tombe le masque, en revanche.
Totalement d'accord. La droite parisienne confirme sa conception de la mixité sociale (les riches aux sud et à l'ouest de Paris, les pauvres au nord et à l'est). Toujours cette attitude qui consiste à opposer les uns aux autres et à désigner des boucs émissaires.
Rédigé par : Philippe Mouricou | 26 mai 2010 à 21:59
De plus, monsieur Lamour semble oublier que c'est dans le Nord-Est parisien que la mixité sociale est la plus riche et, osons-le, la mieux développée.
Ses propos sont insultants envers les habitants de ces arrondissements, mais également pour les arrondissements eux-mêmes car assimilés à des ghettos alors qu'il n'en est rien.
La question serait plutôt de savoir si la ghettoïsation ne se pose pas à l'opposé du secteur Nord-Est...
Rédigé par : Julien Salafa--Duez | 27 mai 2010 à 00:17