Ce matin, je me suis livré à mon activité de délinquant du dimanche. J'ai vendu mon journal préféré au marché Dejean en compagnie de Lounis Ibadioune. Dans trois semaines, il passera au tribunal pour avoir vendu l'Humanité dimanche. Un crime, assimilé à de la vente à la sauvette. Nous avions choisi de mettre les petits plats dans les grands, ce matin. Pour soutenir Lounis, beaucoup d'élus nous accompagnaient : Gérald Briant et Magali Chastagner, adjoints au maire du 18è, Nicole Borvo Cohen-Seat, présidente du groupe communiste au Sénat, Emmanuelle Becker, Conseillère de Paris et élue du 13ème. A leurs côtés, l'équipe de l'Huma Dimanche était présente au grand complet. Sans compter Didier Guillot, adjoint (PS) au maire de Paris, qui est venu, lui aussi, apporter son soutien.
Depuis que cette affaire s'est sue, la mobilisation n'a pas cessé de monter. Le groupe que nous avons créé sur Facebook rassemble maintenant 1500 personnes. Les médias reprennent l'info, comme le Parisien qui évoquait l'invraisemblable histoire de Lounis dans son édition de ce matin. Sur le marché, plus d'une centaine d'habitants du quartier ont signé l'appel à soutenir Lounis. A la télé, Jean-Luc Mélenchon en a parlé, dans l'émission "Ripostes", sur France 5, consacrée aux menaces qui pèsent sur les libertés publiques.
Et c'est loin d'être fini. Demain, au Conseil d'arrondissement du 18è, les élus communistes défendront un voeu en soutien à Lounis. Et je relaierai l'affaire au Conseil de Paris, la semaine d'après, en interpellant le Préfet de Police. Je lui souhaite bon courage pour nous expliquer comment un vendeur de l'huma finit au tribunal...
Je ne comprends pas comment on peut finir au tribunal pour avoir vendu HD qui est une pratique entrée dans les usages et très bien acceptée sur les marchés. Il faut croire qu'Huma dérange plus qu'il y parait et c'est tant mieux. Pensée solidaire pour Lounis.
Rédigé par : pousse manette | 05 février 2009 à 23:17