On ne parle plus que de Delanoë et de sa bataille de Solferino
Ce qui frappe, c'est qu'on ne parle pas de ses idées - ou si peu. A Paris, la Droite et les Verts n'ont qu'un mot à la bouche, son "absence". Delanoë est-il un maire absent ? C'est un peu une lapalissade de l'ubiquité : s'il est au Parti, il ne peut pas être à Paris. De la rue de Solferino à la place de l'Hôtel de Ville, il n'y a pas un kilomètre, mais c'est déjà trop pour certains. De la rive droite à la rive gauche, c'est vraiment un monde...
Tout cela est bêtement polémique.
Je remarque une contradiction : Delanoë manque à la droite. Je me souviens que lorsque Chirac courait à la présidence de la République, il leur manquait moins. Quant à mes amis Verts... Ils lui reprochaient son omniprésence, il y a encore quelques semaines. Ils pleurent sa disparition, aujourd'hui. Il faudrait savoir.
A la rigueur, si ce nouveau contexte favorise le travail en équipe au sein de la majorité municipale, tout le monde devrait s'en réjouir. En tous cas, moi, je ne m'en plaindrai pas.
La vraie question n'est pas là. Ce qui nous préoccuperait, ce serait que les idées de gauche disparaissent de la politique municipale. Pour l'instant, ce n'est pas mon sentiment. Lorsque nous décidons de produire 40 000 nouveaux logements sociaux à Paris ou lorsque nous prévoyons de construire un service public de l'eau, nous faisons une politique de gauche. Pour autant, ce n'est pas rose tous les jours. Quand on privatise la collecte des ordures ménagères à Paris, les communistes n'hésitent pas : ils vont au charbon. Pendant la campagne municipale, j'avais dit que nous avions conclu une union libre avec le PS. J'entends bien qu'elle le reste.