Alors qu’il y a quelques jours, la députée maire UMP de Montauban associait sans honte homosexualité et zoophilie, je suis particulièrement satisfait de la réplique de la Ville de Paris, qui a signé ce matin la charte contre l’homophobie dans le football. Les hasards du calendrier... Déposé à l’initiative des élus communistes, un vœu avait été adopté par le Conseil de Paris en février dernier. A l’unanimité.
On doit l’idée de cette charte à Pascal Brethes et au Paris Foot Gay (PFG) dont il est le Président. Dans le football, dans la culture des stades, sur le terrain, les insultes homophobes sont si courantes qu’on ne les compte plus. Et pourtant, il le faut. Jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Jusqu’à ce que les jeunes footballeurs ne se sentent plus obligés de cacher leur sexualité. Comme le dit le nouveau clip de la campagne « Carton Rouge à l’homophobie » : « l’homophobie ne nous fera jamais gagner un match, un joueur gay, peut-être ».
Quelques jours après la finale de la Ligue des Champions, les objectifs ayant complaisamment glissé sur la plastique avantageuse de certaines épouses de joueurs, je me dis que certaines choses gagneraient à changer, juste pour le symbole. Puisque les sportifs sont des exemples, dit-on, on pourrait se passer de cette représentation machiste, obligée et archaïque de leurs amours. Moins d’épouses trophées dans les travées du stade, et beaucoup moins de discrimination sur les terrains aussi. Non ?